Almaghrib - 1ère année - No 14 - 17 mai 1937

  • Non à la politique berbère

  • Unification de la justice et de l'enseignement

La nation marocaine a très bien saisi les intentions de la politique berbère et les objectifs que les milieux colonialistes qui la soutiennent cherchent à atteindre en utilisant à cette fin tous les moyens qu'elle leur semble justifier.

En 1930, elle a précisé sa position et exprimé sa colère contre cette politique de provocation. Depuis cette date, chaque année, à l'occasion du 16 mai, elle organise un vaste mouvement de protestation et manifeste à haute voix sa profonde indignation. Ce mouvement va continuer sur sa lancée aussi longtemps que les représentants de l'administration continuent de caresser l'illusion de réaliser leur dessein et persistent à vouloir exécuter leurs visées agressives.

Le trouble produit par le dahir du 16 mai sur l'ensemble de la société marocaine ne peut être effacé que par l'abrogation de ce dahir qui rendrait caducs tous les textes d'application tels que les arrêtés ministériels et les circulaires officielles s'y rapportant.

La nation marocaine a réitéré à maintes reprises son opposition à la politique berbère ainsi que son refus catégorique de cautionner sa mise en oeuvre sur le double plan administratif et législatif.Elle a toujours soutenu qu'elle était profondément attachée à ses valeurs religieuses et à son unité linguistique et nationale, quel qu'en fût le coût.

Les revendications de la nation au sujet de cette affaire se résument en deux points:

  • Renonciation à la politique berbère avec tout ce que cette politique implique de prosélytisme et d'affaiblissement de l'autorité du gouvernement marocain;

  • Unification de la justice et de l'enseignement.