L'être humain se souvient d'un certain nombre d'évènements qui se sont deroulés au cours de sa vie, et en oublie d'autres, sans connaître les causes qui ont présidé au rappel des uns et à l'oubli des autres. La science moderne elle-même a essayé d'établir des critères qui permettraient de mieux appréhender la mémoire, mais n'a pas réussi à lier les causes aux résultats; elle a, au plus, échafaudé une vision théorique, d'une portée indéniable certes, mais qui ne constitue pas une donnée pratique vérifiée par l'expérience. Il ne fait aucun doute que le jour - encore lointain - où la science connaîtra la réalité de la conscience humaine, et a fortiori la complexité de la personnalité, n'est pas si loin, comparé à l'étendue de la vie et à l'histoire de l'humanité en général. Je ne sais pas si ce jour va paraître à la génération actuelle ou aux générations futures, mais ce que l'on sait avec certitude est que l'homme, depuis qu'il est sorti de son état primitif et a pris conscience de lui-même en tant qu'être social, a toujours souhaité lever le voile qui se dresse entre l'individu et la connaissance de soi; et plus l'humanité avance dans le cours de son existence, plus cette question revêt pour elle une importance primordiale. Nous devons donc nous contenter, faute d'attendre ce jour où la conscience humaine sera connue dans toute sa réalité, d'étudier les théories existantes et leur application à notre personnalité, notamment dans les domaines de la mémoire et de l'oubli. Peut-être trouverons-nous une certaine concordance entre la théorie et la pratique, peut-être constaterons-nous un écart entre les deux, mais l'essentiel est de ne négliger aucune construction scientifique en rapport avec notre personnalité.
La science nous apprend que l'homme se rappelle tout ce que les évènements vécus ont en rapport avec ses émotions, et a tendance à oublier tout évènement hors de lui-même et loin de sa personnalité. Si nous envisageons la question sur un plan purement personnel, nous constaterons toutefois que l'homme est lié par un rapport de causalité aux évènements qu'il perçoit dans sa conscience, et ne saurait donc les oublier comme le laisse entendre la théorie scientifique précitée. Ceci est la première constatation qui vient à l'esprit, mais la psychologie moderne lui oppose une autre conception qui consiste en ce que le rapport entre l'évènement et la personne n'est ni matériel ni spirituel, mais qu'il est plutôt lié aux émotions qui exercent une influence considérable sur la personnalité. L'étude des émotions et de leur impact sur l'être humain se fonde en grande partie sur les attributs de la personnalité ainsi que sur le courage que l'on a à affronter la vie avec ses hauts et ses bas et ce, à titre purement individuel, les sentiments personnels ne s'exerçant pas de manière uniforme sur un plan collectif. Chaque individu se caractérisant par des critères qui lui sont propres, il est normal que les états affectifs qui varient d'un être à l'autre fassent l'objet d'études séparées seules à même de faire ressortir l'intériorité des sentiments de chacun. Par conséquent, l'homme ne peut se rappeler et conserver intact dans sa mémoire que ce qui exerce une influence considérable sur sa personnalité ou ses sentiments. Qu'il se mette à passer en revue les évènements de son enfance ou d'un passé plus récent, pour savoir lequel des évènements vécus est resté gravé dans sa mémoire, et il se rendra vite compte que seuls les évènements ayant exercé une certaine influence sur son état psychique, même s'il s'en est distancé, continuent d'émerger dans ses souvenirs. Quant aux autres évènements qui n'ont aucun rapport avec la vie affective, l'homme a tendance à les chasser de sa mémoire après une journée ou deux.
Il serait trop long de traîter de la question de la formation et du développement du processus affectif chez l'individu, ceci est expliqué de long en large avec de nombreux exemples à l'appui dans les journaux et les livres spécialisés. Quant à la complexité de la personnalité humaine, nous ne l'avons évoquée qu'à titre introductif dans le cadre du sujet qui nous intéresse ici, à savoir la mémorisation des souvenirs d'enfance et leur intégration à la personnalité, ou leur rejet par les fonctions psychiques qui permettent à l'homme de se représenter son passé.
A un moment où je me suis trouvé seul à seul avec moi-même et que j'ai oublié tout ce qui m'entourait et pesait de tout son poids sur mes épaules, l'image d'un passé révolu s'est dressée devant mes yeux, me rappelant la période de mon enfance avec ses évènements tantôt terribles tantôt agréables. Je me suis laissé entraîner par ces souvenirs et les ai passés en revue avec un peu d'amertume, sans savoir quelle en était l'origine. Je me suis imaginé en train de revivre cette période où l'esprit pouvait voguer au gré des courants d'influence qui s'exerçaient sur lui sans qu'il perde pour autant le plaisir et la passion qu'il mettait à surmonter les obstacles qui se dressaient sur son chemin, que même l'homme qui a forgé son esprit et à qui la vie est apparue sous ses multiples facettes et ses différentes phases de transformation ne saurait ressentir avec la même intensité. Je me suis mis à comptabiliser parmi mes souvenirs ceux qui me paraissaient avoir gardé une certaine netteté, mais je me suis rendu compte que seule était restée gravée dans ma mémoire une infime quantité de souvenirs directement liés à mon état affectif et à ce que j'avais ressenti au moment de l'évènement qui en était la cause.
Les quelques histoires que je me propose de relater ici permettront de savoir les mobiles psychologiques qui ont provoqué les réactions que j'ai ressenties dans mon for intérieur. Elles constituent une application à mon cas d'espèce de la théorie scientifique citée plus haut. D'autres personnes ne réussiront peut-être pas dans cet exercice et risqueront même d'obtenir des résultats diamétralement opposés à ceux scientifiquement établis, mais peu me chaut leur expérience qui reste limitée à des cas particuliers confirmant la règle générale par le fait même qu'ils constituent une exception à cette règle. Il ne fait aucun doute que l'enfance représente un âge de pureté et d'amour et que le coeur humain s'y déplace comme un oiseau qui saute d'une branche à l'autre, quitte une forêt pour une autre et vole avec légèreté dans les cieux pour contempler le royaume des anges. L'enfance rivalise de pureté avec la nature; elle offre des images de beauté et de candeur qui ne sauraient laisser indifférentes les personnes douées de sensibilité. Elle ouvre les portes du bonheur et nous remplit le coeur d'une chaleur qui vient se fondre dans l'essence même de notre être. Elle est l'instrument de mesure de la véritable amitié et se profile comme une lueur céleste sur les visages au travers d'un doux sourire d'enfant qui te regarde avec des yeux purs et un coeur qui se consume dans une chaleur et une convoitise aux profondeurs sans limites. Il n'est dès lors pas étonnant de ressentir un serrement de coeur en voyant défiler des images de son enfance avec les aspects attrayants ou repoussants qui les caractérisent et l'impact exercé sur elles par nos sentiments et nos sensations. La période de l'enfance est sacrée; elle est aimée pour ce qu'elle représente à la fois la raison de notre croyance dans cette vie pleine de lutte et une page de bonheur qui nous est transmise par un passé à jamais révolu.
Je me suis attardé à revoir ces images de mon enfance en m'efforçant d'y consacrer toutes les facultés de mon esprit le plus longtemps possible afin d'éclaircir les causes inexpliquées de chaque évènement dont j'ignorais les tenants et les aboutissants, ce qui n'était pas alors chose facile à démêler. Les images dont j'ai gardé un vague souvenir sont comme une sorte d'ombre qui remonte loin dans le passé et sur laquelle le rideau de l'oubli est tombé, sans toutefois l'entraîner avec les évènements dont je n'ai plus aucune souvenance. L'être humain oublie vite ses obligations du lendemain tant il est accaparé par une succession ininterrompue d'évènements qui font tous appel à son esprit. Il se trouve ainsi dispersé entre une quantité de causes et de résultats sans pouvoir les soumettre cas par cas à un diagnostic approprié. Il est donc demandé au lecteur d'être assez indulgent pour comprendre la difficulté qu'a une personne oublieuse comme moi à présenter d'une manière claire et ordonnée les images de son enfance et à les exposer aux projecteurs de l'analyse sans risque de dérapage au niveau de la restitution des images reçues par la mémoire.
Si je remonte loin dans le passé de mon enfance pour y chercher l'image la plus ancienne que j'ai pu conserver en totalité ou en partie dans mon subconscient et y concentrer toute ma réflexion, l'image qui se présentera à moi avec plus ou moins de netteté me ramènera à l'âge de 5 ou 6 ans au plus; je me vois encore porté sur les épaules de mon frère Mohammed qui me conduisait malgré moi à l'école coranique attenante à notre maison. J'étais tremblant de peur et en avais même assez de vivre. A l'école, les élèves étaient entassés dans un lieu des plus exigus. Mon frère me présenta au maître qui me fit asseoir sur son genou après m'avoir embrassé sur les joues et fait sentir la rudesse de ses cheveux rêches. Il m'a ensuite demandé comment je m'appelais, mais pour toute réponse, j'ai éclaté en sanglots et j'ai tremblé de tous mes membres. Je ne sais plus ce que j'ai fait au milieu des autres élèves, mais tout ce dont je me souviens est qu'au retour à la maison, j'ai constaté que mon frère avait mis tout le monde au courant de mon premier contact avec l'école, ce qui m'a valu un baiser de la servante tandis que ma mère avait exprimé toute la joie qu'elle éprouvait en cette occasion.
Je suis allé à l'école coranique le coeur gros, chargé de peur et de répulsion, souhaitant que la terre se fendît sous mes pieds pour m'engloutir de telle sorte que je ne pusse plus y remettre les pieds. Il est de tradition dans mon pays que l'enfant aille à l'école à l'âge de 3 ou 4 ans, mais je dois mon inscription à l'âge de 5 ou 6 ans à la bienveillance de ma tante paternelle, qui m'avait adopté comme si j'étais son propre fils, elle qui n'avait pas d'enfants, et qui s'était toujours opposée à ce que j'aille en très bas âge à l'école et me cachait à la vue de mes autres frères quand le moment était venu d'y aller.
Une longue période s'était écoulée depuis ce jour fatidique sans laisser de trace dans ma mémoire, sauf peut-être le jour où un élève du nom de Mohammed Mellah m'aidait à apprendre une sourate du coran au milieu de mes sanglots et me demandait de la lui réciter après me l'avoir fait répéter à plusieurs reprises, mais pour toute réponse je fondais de nouveau en larmes que l'élève précité, dans un élan de générosité, se hâtait d'effacer de mes joues et se mettait de nouveau à l'ouvrage pour m'apprendre ce que mon cerveau s'obstinait à ne pas vouloir retenir. Du reste, je me demande comment j'ai fait pour arriver à cette sourate alors que je ne me rappelle nullement avoir appris les sourates précédentes. Etait-ce par un subterfuge du maître pour faire croire que j'étais arrivé à la sourate qui l'autorisait à organiser en mon honneur la fête traditionnelle de la "Hadka" avec l'espoir d'en tirer un profit pécuniaire?
Contrairement aux autres élèves, j'étais plutôt inactif et restais en classe constamment amorphe; j'étais loin de ressembler à ces espiègles qui ne cessent de faire des niches à leurs camarades; je ne faisais ni le bonheur ni le malheur de mon entourage, si bien que le maître ne trouvait que très rarement un motif valable pour me corriger avec son bâton. En vérité, je devais la mollesse de mon caractère et l'indolence de mon comportement à une certaine faiblesse dont je ne pouvais me départir, que j'ai acquise dans le milieu qui m'a vu naître et que j'ai nourrie grâce aux menus soins que me prodiguait ma tante paternelle.
Parmi les traditions au Maroc, il en est qui émanent d'un fond culturel riche et varié, témoignant à distance de l'amour que nos ancêtres éprouvaient pour les différentes formes du savoir. C'est le cas ici où l'élève est suivi dans toutes les étapes de son parcours à l'école jusqu'à la fête de son couronnement. L'attention particulière apportée par la société à ce type de traditions est de nature à encourager les élèves dans leur entreprise et à les inciter à redoubler d'effort dans leur quête des connaissances.
Je me rappelle toujours cette fête qui m'a délivré de la torpeur et du désespoir dans lesquels je me trouvais. Elle était pour moi autant un mobile récréatif qu'un motif d'encouragement. Je me souviens encore des servantes qui m'entouraient le matin avec le respect et la considération dûs aux candidats à "la Hadka". Elles m'ont changé les habits que je portais contre un habit en soie et une djellaba blanche; puis, elles ont envoyé des plateaux chargés de beignets à l'école où je me suis rendu quelques instants plus tard accompagné de tout le personnel de maison, de mes frères et d'un nombre impressionnant d'amis et de connaissances. Je me suis présenté devant le maître, et après l'avoir salué avec le respect d'usage, je lui ai remis une somme d'argent que mon père m'a chargé de lui donner en mains propres. Je me suis assis au milieu des élèves qui portaient leurs meilleurs habits pour bien marquer que c'était jour de fête; on a dressé les tables avec les plateaux de beignets, après en avoir réservé quelques uns pour la maison du maître. Puis, la cérémonie s'est terminée avec "la Fatiha" et la déclamation d'autres sourates du coran, à la suite de quoi le maître a déclaré ce jour-là jour férié à l'école.
Je débordais de fierté, et c'est la tête haute que j'ai regagné la maison paternelle où j'ai été accueilli par toute la famille; ma mère, ma tante et les servantes m'ont embrassé à tour de bras; mes frères, mes cousins et nos voisins m'ont entouré de tous les égards auxquels j'avais droit; et nous avons passé une journée des plus agréables à organiser des jeux que je présidais et au cours desquels je donnais des ordres que personne ne transgressait. Je me rappelle que la servante en chef, qui ne prêtait aucune attention à ce qu'on lui demandait, s'empressait d'exhaucer le moindre de mes souhaits pour bien montrer l'admiration qu'elle me portait et marquer par cette différence de traîtement que j'étais le seul ce jour-là à me prévaloir des privilèges de "la Hadka".
Lorsque la fête a pris fin, j'avais vraiment l'impression que je venais au monde pour la seconde fois, après avoir été jusque-là en proie à une existence oisive et d'une monotonie qu'accentuaient les débordements de tendresse dont j'étais constamment l'objet et surtout l'impression que j'avais de ne prendre aucune part de responsabilité dans tous mes faits et gestes.
Je dois avouer maintenant que je suis fier de certaines de nos traditions qui dénotent d'un profond attachement de mes concitoyens au domaine du savoir; cet attachement se manifeste par une prédisposition à encourager les élèves à persévérer dans la voie de l'acquisition des connaissances et ce, par des moyens psychologiques qui excluent le recours à l'usage des moyens de coercition pour arriver à cette fin, cotrairement à ce que pourrait s'imaginer la jeunesse de l'actuelle génération, qui critique tout ce que nous avons hérité de nos ancêtres.
Telles sont les trois images que j'ai gardées de cette période de mon enfance. La première d'entre elles a constitué pour moi le premier choc qui m'a soustrait de mon milieu familial pour me livrer à un autre milieu qui m'était totalement étranger; la seconde a mis en relief la faiblesse de mon état affectif; tandis que la troisième a été le témoin d'une évolution de mon état d'esprit et d'un regain de confiance en moi-même.
Nous ne sommes pas restés longtemps dans cette école, mon père ayant pris la décision de charger un maître de venir nous donner des cours particuliers à domicile. Je n'arrive toujours pas à comprendre les motifs de cette décision. Peut-être pensait-il nous préserver des fréquentations de l'extérieur. Peut-être voulait-il veiller à ce que nous recevions sous son contrôle la meilleure éducation possible. En tous les cas, il a ordonné au maître d'être assez sévère avec nous; mais pour notre bonheur, celui-ci était d'un caractère très doux et n'a jamais eu à exercer sa sévérité pour nous amener à apprendre nos leçons ou à suivre attentivement les cours qu'il nous dispensait.
Je me souviens aussi, à ce stade de mon enfance, d'une série de choses futiles qui me sont arrivées et qu'il serait fastidieux de relater ici, à l'exception d'un petit évènement qui m'a beaucoup marqué à cet âge et qui continue indirectement de peser sur moi encore de nos jours. Il s'agit de la mésaventure suivante:
Quand j'étais encore petit, je me laissais souvent entraîner par ma réflexion et me mettais à observer attentivement tout ce qui m'entourait. Je me posais la question de savoir pourquoi le plafond était surélevé, le mur fissuré, ou quelle était la raison d'être de ce pilier et ainsi de suite. Je formulais au sujet de ces questions des observations apparemment anodines, mais qui n'en dénotaient pas moins d'un esprit précoce de précision. Un matin, je me suis rendu dans la pièce où nous recevions les cours particuliers et, après avoir baisé la main du maître, j'ai regagné ma place aux côtés de mes frères et pris la planche sur laquelle était écrit ce que je devais apprendre ce jour-là.
Au bout d'un certain temps, le maître s'est assoupi, et c'était pour moi une occasion de vérifier une expérience que je me suis imaginée. J'ai saisi plusieurs tiges de la natte de jonc qui couvrait le parterre de la pièce et, les ayant posées sur cette planche, je me suis mis à réfléchir en comparant les tiges entre elles. Puis, j'ai placé le bout de chaque tige sur le côté de l'autre jusqu'à ce que j'aie obtenu une forme circulaire; et là, j'ai commencé à penser que si je donnais un coup à l'une d'elles, l'ensemble de la construction se soulèverait, ce qui m'a confirmé dans mon imagination que j'allais découvrir, au travers de cette réaction, un mouvement secret que personne ne connaissait. Je me suis senti le coeur léger et l'esprit d'une vivacité que je ne lui connaissais pas jusqu'alors.
J'ai mis autant d'ardeur que d'enthousiasme à observer avec précision les tiges et les liens qui les unissaient entre elles. Et c'est alors que le maître s'est réveillé et s'est demandé ce que je faisais; mes frères aussi ont été intrigués par mon expérience, mais je ne faisais attention à personne et demeurais plongé dans mes observations, exprimant à voix haute ce que je m'imaginais comme réaction pouvant résulter du soulèvement des tiges; je disais: lorsque cette tige sera en contact avec cette autre, et cette autre avec celle d'après et ainsi de suite, et que je fais bouger la dernière tige avec la main, il se produira une grande explosion que j'imitais avec la langue, exaspérant ainsi le maître qui m'a infligé un grand coup de bâton qui m'a fait trembler de tous mes membres et ébranlé en mon for intérieur. Je n'arrivais même pas à savoir ce qui m'était arrivé, tellement j'étais persuadé que si le maître m'avait accordé une minute de plus, j'aurais inventé quelque chose d'important.
Cette mésaventure a provoqué chez moi le premier choc entre ma pensée libre et une certaine conception du système de l'enseignement que je me limite à évoquer ici, laissant le soin au lecteur avisé d'émettre les commentaires que lui suggère une telle situation.