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Retracer en quelques lignes les temps forts d'une vie intensément vécue sur le triple plan politique, culturel et journalistique, à l'instar de celle de Saïd Hajji relève de la gageure, mais le devoir de mémoire nous incite à rappeler les qualités d'un homme surpris par la mort à l'âge de 30 ans, non sans avoir laissé un héritage culturel appelé à durer ad vitam aeternam. Ses écrits qui remontent à 70 ans étant encore d'une brûlante actualité, il a été jugé nécessaire de les reprendre en version française pour les faire imprimer sous le titre "Saïd Hajji - Naissance de la presse nationale marocaine".

Saïd est l'un des fondateurs du Mouvement National. Il a pris une part active dans le mouvement de protestation contre le dahir du 16 mai 1930, plus connu sous le nom de "dahir berbère". Pendant son séjour en Orient, il faisait parvenir aux organes de presse des articles dénonçant la politique coloniale de la France au Maroc.

Il a créé "le Comité d'Action Marocaine au Proche Orient" à l'image de l'Association des Etudiants Musulmans d'Afrique du Nord à Paris.

En 1933, il a fait partie à 21 ans d'un Comité restreint chargé de la réalisation du "Cahier des Doléances", puis d'un Comité de suivi, avec comme objectif la revendication des libertés publiques et individuelles.

De retour au Maroc, il a repris ses activités au sein du Comité d'Action Nationale, puis, en 1937, au Parti National qui allait donner naissance en 1944 au Parti de l'Istiqlal.

En 1937, Saïd a fondé à l'âge de 24 ans le journal "Almaghrib" doublé d'un supplément culturel, puis d'une revue littéraire qui constituent autant de documents de référence de la production littéraire et artistique de l'époque.

Le 2 Mars 1942, Saïd disparaissait laissant derrière lui une symphonie , hélas! inachevée.